2010. Commence le rugby à l’Ovalie caennaise.

2020. Première année en cadette

2021. Début de sa formation d’arbitre.

En 2024, pour la première fois, une femme arbitrera certaines rencontres du Tournoi des VI Nations. Ce ne sera pas Alexiane Drault, mais la jeune fille s’imagine bien un jour à ce niveau. Lauréate d’un Trophée « Citoyens du sport », qui lui a été décerné par le Comité départemental olympique et sportif (CDOS) du Calvados, mardi 12 décembre 2023, la rugbywoman, membre de l’Ovalie caennaise depuis toujours, poursuit sa formation d’arbitre.

Une histoire de famille

Le rugby, chez les Drault, c’est une histoire de famille. Le papa est coach, la grande sœur et le grand frère jouent aussi. Alexiane s’y met dès l’âge de 4 ans. « Ma mère était contre au début, parce que c’est un sport de contact. Puis quand elle a vu que je prenais beaucoup de plaisir sur le terrain, que j’étais capitaine et que tous les petits garçons étaient gentils avec moi… Aujourd’hui, elle est responsable administrative de mon équipe et me suit sur tous les matches ! »

À 17 ans, Alexiane est « cadette ». Mais elle a passé ces dernières années un peu éloignée des pelouses : en 2020, elle se rompt les ligaments croisés. « J’en avais pour un an de rééducation. Et le jour où je suis revenu, rebelote, mais de l’autre côté ! C’était reparti pour un an. »

« Protégée par mon statut »

Pas question de perdre de vue sa passion : elle en profite pour commencer une formation d’arbitrage. Comme quand elle était petite, elle est la seule fille de sa promotion d’une vingtaine d’apprentis.

Questionnaires théoriques, ateliers sur le terrain, examen à l’écrit et test physique… L’obtention de son année lui donne le droit d’arbitrer ses premiers matches en tant qu’ACF (arbitre en cours de formation).

« Le premier, c’était une rencontre entre moins de 16 ans, j’étais très stressée : j’ai tout de suite vu la réaction des garçons quand ils ont vu arriver sur le terrain une fille du même âge qu’eux ! J’avais peur mais je voulais rendre fiers mes parents. J’ai sifflé le coup d’envoi, et je me suis retranchée dans ma bulle. Aujourd’hui, je sais que je suis, quelque part, protégée par mon statut d’arbitre. »

En mars prochain, elle fêtera ses 18 ans et aura désormais le droit d’arbitrer des rencontres seniors.

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