La vidéo a été largement partagée sur les réseaux sociaux. Lundi soir, Halil Umut Meler, arbitre de la rencontre de D1 turque entre Ankaragücü et Rizespor, s’est fait lyncher juste après le coup de sifflet final.
Tombé au sol, le directeur de jeu s’est fait rouer de coups par plusieurs hommes, dont Faruk Koca, le président du club d’Ankara. « Son pronostic vital n’est pas engagé, a avancé le docteur Mehmet Yörübulut, le médecin-chef de l’hôpital Acibadem d’Ankara, où a été transporté l’arbitre. Il y a un saignement autour de l’œil gauche et une petite fissure à cet endroit. » Dans la foulée, la Fédération turque a décidé d’interrompre le championnat, avant d’autoriser sa reprise, ce mercredi matin, au 19 décembre. De son côté, Faruk Koca a annoncé sa démission hier soir.
« La violence est choquante »
Lundi soir, Stéphane Bahoken (31 ans) suivait la rencontre devant sa télévision. L’attaquant de Kayserispor, actuel 3e du championnat turc, a coupé son poste à dix minutes du terme du match. Il a ensuite pris connaissance de l’agression de Halil Umut Meler sur son compte Twitter. « J’étais totalement choqué, avance-t-il. La violence est choquante. Sur un terrain et envers le corps arbitral, c’est inimaginable. Encore plus quand cela vient d’un président. Ce dernier est supposé être celui qui calme tout le monde. Ces images ont choqué toute mon équipe, à part quelques Turcs qui jouent ici depuis longtemps. Il y a déjà eu ce genre d’incidents il y a quelques années, avec le même club. »
L’ancien joueur de Nice, Strasbourg et Angers salue la décision de la Fédération d’interrompre le championnat : « Cela a montré qu’elle soutenait les arbitres. J’espère qu’à l’avenir il n’y aura plus ce genre d’agressions. »
Stéphane Bahoken, ici sous le maillot d’Angers Sco en mai 2022. © Photo : Philippe Renault / Ouest-France
Après avoir fait presque toute sa carrière en France – hormis un cours passage en Écosse (cinq matches, 2013-2014) -, Stéphane Bahoken a rejoint le championnat turc en 2022. Depuis qu’il a posé ses valises ici, l’international ivoirien a pu constater la ferveur pour le ballon rond au pays d’Hakan Sukur. Mais c’est la première fois qu’il assiste à une telle violence. « Quand on joue à l’extérieur, on sait qu’on va se faire insulter, développe-t-il. Mais c’est le pire. Je n’ai jamais été confronté à ce type d’agressions. »
« En Turquie, les arbitres sont moins protégés »
Stéphane Bahoken note quelques différences sur la perception des directeurs de jeu, entre la France et la Turquie. « Ici, les arbitres sont plus décriés et moins protégés par les clubs, précise-t-il. Plus de personnes peuvent venir parler au corps arbitral. En France, ces échanges sont limités aux staffs et aux joueurs. »
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Après une courte interruption, le championnat turc va reprendre mardi prochain. Stéphane Bahoken et Kayserispor se déplacent sur la pelouse de Fenerbahçe. De son côté, Halil Umut Meler, qui a déjà été assistant sur un match de Ligue des champions, ne devrait, sans doute, pas officier.
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