Champions Cup. Pita Ahki (Toulouse) devait-il écoper d’un carton rouge pour son plaquage haut

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Auteur d’une superbe prestation lors de la large victoire de Toulouse contre les Harlequins en Champions Cup, le centre Pita Ahki  a aussi failli voir son après-midi tourner au cauchemar. Son plaquage non maîtrisé sur Dino Lamb a en effet poussé l’arbitre Chris Busby à lui infliger un carton jaune. À tort ou à raison ? Actu Rugby tente d’apporter un éclairage. 

Quand Pita Ahki va, tout va. L’adage n’est évidemment pas infaillible, mais la grande forme du centre tongien, généralement adoubé régulateur de la ligne de trois-quarts de Toulouse, a souvent été synonyme de bon fonctionnement chez les Rouge et Noir. Ce qui s’est encore vérifié lors de la victoire chez les Harlequins en Champions Cup. 

Toutefois, les Toulousains ont bien failli être obligés de se passer de leur centre pendant une bonne partie du match. En cause, un plaquage mal maîtrisé sur le 2e ligne international italien Dino Lamb et un choc tête contre contre tête ayant laissé le joueur des Quins KO. 

Carton jaune pour Pita Ahki, ce que dit le règlement

C’est juste avant le quart d’heure de jeu qu’a eu lieu l’action incriminée. Porteur du ballon, Dino Lamb arrivait lancé tête en-avant sur Pita Ahki qui se recroquevillait pour absorber l’impact, tentant tant bien que mal de sortir sa propre tête de la zone d’impact. Les deux joueurs se heurtaient malheureusement violemment, et seul Pita Ahki se relevait. 

Le règlement visant les plaquages hauts

Les règles couvrant le jeu déloyal en rugby sont nombreuses et visent tout un éventail de situations. En ce qui concerne le plaquage de Pita Ahki, trois textes peuvent trouver à s’appliquer :
9.11 Les joueurs ne doivent rien faire qui soit imprudent ou dangereux pour autrui, y compris faire une charge avec le coude ou l’avant-bras en avant, ou se jeter ou sauter sur un plaqueur.
9.13 Un joueur ne doit pas effectuer un plaquage anticipé, à retardement ou d’une manière dangereuse. Un plaquage dangereux comprend notamment, mais pas exclusivement, plaquer ou tenter de plaquer un adversaire au-dessus de la ligne des épaules même si le plaquage a commencé au-dessous de la ligne des épaules.
9.16 Un joueur ne doit pas charger ou faire tomber un adversaire porteur du ballon sans tenter de saisir ce joueur à bras le corps.

Sur certains points, l’attitude de Pita Ahki peut être jugée comme correcte. Le centre s’est baissé et a tenté de faire usage de ses bras. Au regard de sa position, on peut même considérer qu’il ne pouvait pas tellement plus. Il aurait tout de même fallu beaucoup de mansuétude pour ne voir là qu’un simple accident de jeu. 

En raison du choc tête contre tête, l’arbitre Chris Busby a pu déterminer qu’il s’agissait d’un acte de jeu déloyal. Une appréciation à notre sens correcte de la situation.

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Le carton jaune de Pita Ahki aurait-il pu être un carton rouge ?

Au risque de ne surprendre absolument personne, comme c’est souvent le cas au rugby, la décision de l’arbitre sur les cas de jeu déloyal est une question d’appréciation. Certains verront dans la tentative de plaquage de Pita Ahki un malheureux accident, d’autres y verront tous les ingrédients d’un carton rouge limpide. 

Baissé au moment de l'impact, le centre de Toulouse Pita Ahki a reçu un carton jaune pour son plaquage sur Dino Lamb lors du match contre les Halrequins en Champions Cup.
Baissé au moment de l’impact, le centre de Toulouse Pita Ahki a échappé au craton rouge lors du match contre les Harlequins en Champions Cup. (©Capture France TV)

En ce qui concerne l’arbitre Chris Busby et ses assistants, la décision s’est appuyée sur l’arbre décisionnel classique. Un choc à la tête déterminé comme un jeu déloyal donne lieu à un carton rouge, avant d’examiner les éventuelles circonstances atténuantes. 

« Nous avons un jeu déloyal. Pour nous, le 12 blanc pouvait se baisser davantage, il est donc en faute. Il y a un niveau de danger élevé à cause du choc tête contre tête, mais avec une circonstance atténuante due à la passivité du joueur qui tombe en arrière sur le contact », a-t-on ainsi pu entendre Chris Busby dire à son arbitre vidéo. 

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Une explication claire des officiels de match permettant de comprendre le fonctionnement de leur arbre décisionnel. En d’autres termes, ce n’est pas Pita Ahki qui est l’instigateur principal du contact tête contre tête. 

Il faut par ailleurs rappeler que Pita Ahki a pu bénéficier d’une circonstance atténuante justement parce que son attitude à l’impact a été considérée bonne. En l’espèce, un carton jaune est une sanction tout à fait logique

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