Coupe du monde 2023. Jérôme Garcès décrypte les nouvelles règles et directives de World Rugby

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Consultant auprès du XV de France sur les questions relatives à l'arbitrage et à la discipline, Jérôme Garcès est très attentif aux directives de World Rugby à l'approche de la Coupe du monde.
Consultant auprès du XV de France sur les questions relatives à l’arbitrage et à la discipline, Jérôme Garcès est très attentif aux directives de World Rugby à l’approche de la Coupe du monde. (©Icon Sport )

Il n’y a probablement pas de sport plus difficile à arbitrer que le rugby, un sport déjà complexe au demeurant et qui , en outre, n’en finit plus d’évoluer. La Coupe du monde 2023 (8 septembre-28 octobre) arrivant dans quelques semaines, Jérôme Garcès, le « monsieur arbitrage » du XV de France, revient sur les nouvelles règles et directives qui régiront le Mondial. 

Si c’était simple, ce ne serait pas du rugby. Un sentiment qui revient souvent, à tous les niveaux du jeu, des amateurs à la scène internationale. On n’en attend de toute façon pas moins d’un sport où il faut essayer d’avancer tout en passant le ballon vers l’arrière. Mais n’est-ce pas là tout son charme ?

« Ce que j’adore dans le rugby, ce sont tous ces changements, tous ces ajustements. Les gens n’aiment pas ça, mais c’est ce qui nous pousse à nous poser des questions, à réfléchir et trouver des nouvelles formes de jeu. On évolue, on cherche, on s’adapte en permanence. C’est passionnant pour nous, et peut-être frustrant pour des milliers de personnes », répond Jérôme Garcès. 

Pour la Coupe du monde 2023, les instances dirigeantes de World Rugby ont choisi d’apporter quelques « nouveautés », qui ne surprendront peut-être pas tout le monde. 

Arrivée du bunker vidéo

Première nouveauté pour une « grande » Coupe du monde, qui semble avoir donné satisfaction après plusieurs expérimentations, notamment pendant la dernière Coupe du monde U20 : le bunker vidéo. Grâce à ce protocole, l’arbitre vidéo du match se verra délesté des décisions relatives au jeu déloyal.

En cas d’action litigieuse, les arbitres auront le choix, selon leur appréciation, soit de donner un carton rouge direct, soit de donner un carton jaune et laisser l’action être revue par les officiels du bunker qui auront dix minutes pour transformer le jaune en rouge si besoin. Le jeu pourra reprendre en attendant la décision finale du bunker, ce qui permettra de ne pas perdre de temps. 

Les Bleus pourront d’ailleurs faire l’expérience de ce protocole dès leur premier match de préparation contre l’Écosse, ce qui n’est pas pour déplaire à Jérôme Garcès :

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C’est très bien qu’il soit mis en place pour notre premier match contre l’Écosse. Bon, on va croiser les doigts pour ne pas en avoir l’utilité. Mais si cela arrive, ce sera bien de voir comment nous le staff allons gérer ces dix minutes, essayer d’anticiper, essayer de mon côté de donner une réponse rapide selon ce que je perçois, si je sens qu’on se dirige vers un jaune plutôt qu’un rouge ou inversement. Il sera intéressant de voir comment on s’adaptera.

Jérôme GarcèsConsultant auprès du XV de France sur le sujet de l’arbitrage

Une horloge comme en Top 14

Autre « innovation » qui trouvera à s’appliquer pour la première fois lors d’une Coupe du monde, les buteurs devront désormais compléter leurs tentatives dans un temps imparti indiqué par une horloge. 

Du côté des Bleus, cette nouvelle application ne devrait désarçonner personne, comme le souligne l’ancien arbitre : « En ce qui concerne les buteurs français, ce ne sera pas une nouveauté. Ils y sont formés depuis quatre ou cinq ans en Top 14. C’est une bonne chose qui protège le corps arbitral, puisqu’il n’y a qu’à se fier à l’horloge. Et nos buteurs ne seront pas surpris. »

Les tendances de 2023

Voilà pour les petits ajustements et protocoles. En ce qui concerne l’arbitrage, il ne devrait en revanche pas y avoir de révolution pendant cette Coupe du monde, et des tendances 2023 qui partent pour se confirmer. 

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Avec deux axes majeurs notamment, les situations de grattage, et la position de deuxième plaqueur. Où tout le monde n’y voit pas toujours clair, même si Jérôme Garcès reste serein :

Je trouve que les directives relatives aux situations de grattage sont claires. Ce qu’on reçoit de World Rugby est facile à lire, il faut attaquer le ballon et pas le sol, soulever le ballon. C’est lisible pour les joueurs, même si ça demande du travail. Et après, sur le terrain, n’oublions pas que c’est aussi compliqué pour les arbitres, ce n’est pas si simple que ça. Et pour les joueurs, il faut s’adapter. S’ils pensent être dans la bonne posture et se font pénaliser, il faut comprendre pourquoi.

Jérôme GarcèsAncien arbitre international

Les plaquages à deux seront évidemment surveillés de près, tant on a vu ces situations générer des accidents de jeu ces dernières saisons. Et sur ce point, le consultant du XV de France se méfie.

« Le premier plaquage, nous arrivons à le maîtriser. Le deuxième plaqueur doit en revanche avoir le temps d’ajuster son geste, sa position. Il est souvent bien plus en risque d’être sanctionné. Il faut travailler pour réagir vite, car c’est pour moi le danger numéro 1 », conclut-il. 

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