Dans la tourmente depuis plusieurs jours, le talonneur de l’Afrique du Sud Mbongeni Mbonambi a-t-il tenu des propos à caractère racistes à l’encontre du troisième ligne de l’Angleterre Tom Curry, lors de la demi-finale de la Coupe du monde de rugby 2023 ? Après plusieurs jours d’enquête, World Rugby a rendu son verdict, dans un communiqué publié ce jeudi 26 octobre.

Des propos racistes tenus par Mbongeni Mbonambi ?

Pour rappel, au terme de la demi-finale remportée d’une petite longueur par les Springboks (16-15) face au XV de la Rose, plusieurs médias britanniques ont relayé l’information selon laquelle Tom Curry s’était plaint à l’arbitre du match Ben O’Keeffe de propos à caractères racistes tenus par Mbongeni Mbonambi sur une action.

Les supposés propos en question ? Selon Curry, Mbonambi l’aurait traité de « white cunt », que l’on peut traduire de « con/connard de blanc ». En début de semaine, des images de l’action suspecte laissaient à penser que le talonneur aurait crié « wit kant » à plusieurs semaines, une expression sud-africaine qui sonnerait plutôt comme une consigne à ses coéquipiers : « white side », désignant le côté ouvert, où l’Angleterre s’apprêtait à renverser le jeu.

« Pas suffisamment de preuves » pour World Rugby

Ce jeudi, World Rugby a déclaré avoir « examiné les allégations faites par l’Anglais Tom Curry concernant l’utilisation de termes discriminatoires par le Sud-Africain Mbongeni Mbonambi », et ajoutant que « toute allégation de discrimination est prise extrêmement au sérieux et justifie une enquête approfondie ».

Toutefois, la fédération internationale n’a pas caractérisé de propos racistes de la part du talonneur des Springboks :

Après avoir étudié toutes les preuves disponibles, y compris les images du match, les enregistrements audio et les témoignages des deux équipes, l’instance dirigeante a jugé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves à l’heure actuelle pour engager des poursuites.

L’Angleterre réagit

À trois jours de la finale de la Coupe du monde 2023 entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, « l’affaire est considérée comme close à moins que des preuves supplémentaires ne soient découvertes », ajoute World Rugby, qui « reconnaît par ailleurs que Tom Curry a émis des allégations de bonne foi et qu’il n’y a aucune suggestion que ces allégations soient délibérément fausses ou malveillantes ».

Dans la foulée, la fédération anglaise a réagi à la décision de World Rugby, révélant que Tom Curry avait également été victime de propos similaires, de la part du même joueur, lors du test d’automne 2022. « La RFU est profondément déçue par la décision prise par World Rugby », ajoute la fédération anglaise.

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