Coupe du Monde de rugby 2023 – L’Afrique du Sud confrontée à la crainte de l’arbitrage maison face à la France

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C’est un débat vieux comme le ballon ovale : les équipes à domicile sont-elles avantagées, malencontreusement, du fait de la pression de la vox populi en tribunes ? Ce serait presque une problématique philosophique qui réclamerait quatre heures de colle.

Pourtant, au-delà du retour d’Antoine Dupont, au-delà de la rudesse du paquet d’avants tricolores qui donne des sueurs froides à la nation arc-en-ciel, le sujet est tout en haut de la pile pour les nombreux journalistes qui suivent au quotidien la bande à Siya Kolisi. Si ces questions avaient déjà été abordées il y a quatre ans, face au Japon, au même stade de la compétition, le boomerang est plus incisif du fait que tout un chacun annonce un défi serré.

Certains confrères, les plus chauvins sans doute, arguent même que Waynes Barnes et ses acolytes avaient eu une vraie incidence sur le revers des Boks face aux Bleus (30-26), à Marseille, en novembre dernier. La polémique avait enflé après des publications critiques de Rassie Erasmus, via X (ex-Twitter), concernant des actions litigieuses. Le directeur sportif avait ajouté à ses dires des vidéos choisies avec soin. Un comportement qui avait choqué dans la sphère ovale et pour cause… Au plus fort de la tempête, Waynes Barnes et sa famille avaient été menacés.

Deon Davids croit à l’intégrité des arbitres

Dans une semaine importantissime, les Springboks ont pris soin de ne pas remettre de l’huile sur le feu. « La pression ne sera pas uniquement sur les épaules de l’arbitre, mais aussi sur celles des joueurs et des staffs, a commencé Deon Davids, entraîneur des avants. Les arbitres restent des humains, et je pense qu’ils prendront les bonnes décisions. (…) La foule sera bruyante mais ce sont des professionnels. »

L’intéressé a ajouté : « Des gens peuvent croire qu’ils seront contre nous, mais ils ont l’expérience pour gérer cette situation, et surtout, il y a des outils pour les aider en cas d’incertitudes. Il est difficile de dire si cela a une incidence. Nous devons accepter que certaines décisions soient contre nous, mais nous devons nous adapter en conséquence. Nous devons nous maîtriser, et surtout être aussi cliniques que possible pour rester du bon côté de la règle. »

Pour cela, l’ex-troisième ligne compte retenir la leçon marseillaise. « Nous devons accepter le fait que nous allons jouer face à une atmosphère hostile. Le Vélodrome était l’avant-goût de tout ça. L’ambiance était exceptionnelle ce soir-là, et l’environnement était similaire en 2019, face au Japon. Nos joueurs sont désormais habitués à ce contexte. Je répète, notre concentration devra être maximale. »

Un mondial sans avertissement

Depuis le début de la compétition, les champions du Monde sont passés entre les mailles du filet : aucun membre de la famille vert et or n’a écopé d’un carton. Une performance quand on connaît l’omnipotence de la vidéo, et la crainte causée par l’utilisation du bunker.

En novembre dernier, la lutte dans la cité phocéenne avait viré au rouge avec les expulsions de Du Toit et Dupont. Mais, les Sud-Africains ont préféré prendre le pari de mettre en exergue la discipline retrouvée des équipiers d’Etzebeth.

Malin, Davids s’est engouffré dans la brèche. « Au fil des compétitions, nous discutons avec les joueurs pour améliorer les facettes de notre jeu. On a insisté sur les secteurs où l’on était le plus pénalisés. On avait le sentiment que l’on pouvait augmenter nos standards, notamment dans le domaine des plaquages. Aujourd’hui nous récoltons le fruit de notre travail collectif. Malheureusement, un accident de jeu peut toujours survenir. À ce stade de la compétition, le staff est impressionné par le comportement de l’équipe notamment sur sa volonté de ne pas concéder de cartons. »

Les Boks veulent se nourrir de la défiance des tribunes

Principaux concernés par l’éventuelle incidence de la foule sur les décisions arbitrales, les joueurs ont préféré botter en touche. Du haut de son double mètre, l’imposant RG Snyman a montré les crocs, et pas seulement pour rire, à quelques jours d’entrer dans le chaudron de Saint-Denis. « Je ne pense pas qu’on pourra réduire la foule au silence… Jusqu’à présent, on peut dire qu’ils ont reçu un soutien sans faille. Ce sera encore le cas ce dimanche, mais nous devons tirer une énergie de cette atmosphère dans le but de nous battre encore plus et de manière collective. »

En 2019, la nation arc-en-ciel avait déjà joué la carte du seul contre tous. Hors de l’effectif lors de cette campagne, Jasper Wiese s’est déjà mis dans le moule de ses aînés. « À Marseille, j’étais dans la tribune et on peinait à se parler tellement le bruit était assourdissant. On doit canaliser tout ça pour en faire une force. Les gens hurleront pour la France, mais nous ne sommes pas beaucoup à comprendre votre langue (rires). Le groupe se nourrira de ça pour donner encore plus sur le terrain. » Et pour cela, c’est une certitude, il n’y aura pas de débat.

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