Coupe du monde de rugby 2023 : l’arbitrage français en perte de vitesse


L’arbitre français Mathieu Raynal (à droite) lors d’une rencontre entre la Nouvelle-Zélande et le Pays de Galles à Cardiff, en octobre 2021. L’arbitre français Mathieu Raynal (à droite) lors d’une rencontre entre la Nouvelle-Zélande et le Pays de Galles à Cardiff, en octobre 2021.

En 2019, la France était en finale de la Coupe du monde de rugby. Pas ses joueurs, éliminés en quarts, mais son arbitrage : le Béarnais Jérôme Garcès était au sifflet pour le dernier match de la compétition, qui a vu l’Afrique du Sud battre l’Angleterre (32-12).

Certes, la présence du XV de la Rose avait mécaniquement écarté l’Anglais Wayne Barnes, le meilleur officiel du monde. La présence du Français, assisté sur la touche par un compatriote, Romain Poite, sonnait tout de même comme une consécration. D’autant que, sur tout le tournoi, ils étaient cinq arbitres de terrain tricolores – le premier contingent.

Quatre ans plus tard, les performances arbitrales françaises ont suivi une trajectoire inverse à celle du XV de France. Pour la Coupe du monde organisée à domicile (du 8 septembre au 28 octobre), seul un arbitre de champ a été sélectionné par l’organisateur, World Rugby : Mathieu Raynal, comme arbitre principal. Il sera accompagné de Pierre Brousset, choisi parmi les arbitres de touche.

« Une très grande déception », et même « une incompréhension », avait grincé, lors de l’annonce de ces désignations, Franck Maciello, le responsable de l’arbitrage à la Fédération française de rugby (FFR), regrettant l’absence de plusieurs officiels français de bon niveau. « Ce n’est pas parce que la Coupe du monde a lieu en France qu’il y a des passe-droits », leur avait répondu Joël Jutge, patron des arbitres de World Rugby – et prédécesseur de M. Maciello à la FFR.

Une relève qui se fait attendre

World Rugby constitue un vivier d’arbitres internationaux trois ans avant le début de la compétition, et le groupe pour le Mondial 2023 comptait bien plusieurs Français. Sauf qu’entre-temps deux d’entre eux ont choisi de délaisser le sifflet. C’est le cas d’Alexandre Ruiz, qui a rejoint en 2021 le staff du club de Montpellier avant de prendre les rênes du Soyaux Angoulême, et de Pascal Gaüzère, reconverti dans les ressources humaines. Des changements de carrière qui ont pris de court les instances tricolores. Dans le même temps, Romain Poite, sur la touche de la finale de 2019, a été poussé à la retraite internationale par World Rugby en 2022. Ainsi, à l’heure de la sélection des arbitres, les rangs étaient fort dégarnis.

Et, derrière cette élite de l’arbitrage sur le départ, la relève n’est pas tout à fait prête. « Aujourd’hui, on est plutôt dans un creux, avec beaucoup de jeunes arbitres qui arrivent au plus haut niveau, mais qui n’ont pas encore celui requis pour une Coupe du monde », reconnaît Jean-Marc Lhermet, vice-président de la FFR délégué au haut niveau et à l’arbitrage.

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