S’ils l’ont saillant, le biceps des rugbymen n’est jamais ceint d’un brassard. A la différence du football, où le capitaine se reconnaît par ce bout de tissu enroulé autour du bras, impossible de distinguer celui-ci de ses quatorze partenaires. Ce qui n’amenuise en rien ses responsabilités. Etre désigné capitaine exige de maîtriser autant ses nerfs que les arcanes de ce sport d’affrontement à la stratégie complexe : il est le seul membre de son équipe autorisé à parler avec l’arbitre. « Il faut à la fois avoir une bonne vision du jeu et être fédérateur dans les moments difficiles », résumait le sélectionneur Fabien Galthié, au début de son mandat à la tête du XV de France.
Le technicien lotois maîtrise le sujet. Comme son binôme Raphaël Ibañez, manageur général des Bleus, il a « porté le brassard » de l’équipe nationale à de nombreuses reprises du temps où il était joueur. Pourtant, pour affronter l’Italie, vendredi 6 octobre à Lyon (21 heures, sur TF1), dans l’ultime rencontre du groupe A, il sera privé du capitaine et maître à jouer qu’il a choisi pour son équipe : Antoine Dupont. Blessé à la pommette lors du match face à la Namibie (96-0), jeudi 21 septembre, le demi de mêlée ne sera pas rétabli à temps. Il pourrait retrouver le terrain en cas de qualification pour les quarts de finale – qu’une victoire face aux Transalpins garantirait –, si le chirurgien qui l’a opéré de sa fracture maxillo-zygomatique lui donne le feu vert.
Depuis sa prise de fonctions, Fabien Galthié s’est attaché à « retirer de la pression au capitaine ». Le premier élu, le troisième-ligne Charles Ollivon – 26 ans à l’époque –, savait qu’il n’aurait ce statut que temporairement, pour la durée du Tournoi des six nations 2020. Un choix opéré par le staff, pour éviter que le grand Basque ne soit écrasé par la charge. « Le brassard peut être un poids, énonce Thierry Dusautoir, qui l’a porté de 2009 à 2015. Quand l’équipe est un peu plus en difficulté, il faut gérer des tâches compliquées toute la semaine, vis-à-vis de la presse et de ses coéquipiers. Ça peut être pesant à la fin. »
Des critères essentiels
Guilhem Guirado, qui le fut dans les années sombres du XV de France, où les Bleus enfilaient les défaites en un triste collier (38 % de victoires), ne le contredirait pas. « Guilhem, qui a été capitaine pendant longtemps, avait tout le poids sur ses épaules », résume le plus capé des Bleus au Mondial, Gaël Fickou (83 sélections), interrogé au printemps. « C’est sûr qu’il y avait moins de soutien et que j’ai pu me sentir seul, convient l’ancien talonneur, joint par téléphone. Mais c’est surtout lié au fait qu’il y avait énormément de rotations en équipe de France, donc on manquait de continuité. » Les résultats n’étant pas au rendez-vous, les sélectionneurs successifs étaient prompts à tenter autre chose ; de quoi freiner l’émergence de leaders pérennes à même de prendre le relais.
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