Chroniqueur Midi Olympique durant la Coupe du monde pour toutes les questions d’arbitrage, l’ancien arbitre international Romain Poite revient sur l’opportunité réglementaire pour Antoine Dupont de porter un masque de protection sur le visage. Il en profite, au passage, pour évoquer l’évolution de l’arbitrage au cours de cette Coupe du monde.
L’information a été révélée ce lundi par Midi Olympique : opéré vendredi dernier d’une fracture multiple du maxillo-zygomatique, Antoine Dupont, qui est depuis au repos en famille avant un retour espéré avec le XV de France en fin de semaine, réfléchit à se faire fabriquer un masque de protection. À ce sujet, il rencontrera un spécialiste dans les prochains jours. Objectif : jouer les quarts de finale, possiblement contre l’Afrique du Sud, en cas de victoire de ses partenaires contre l’Italie le 6 octobre prochain à Lyon.
« Un masque devra être validé pour la commission médicale de World Rugby »
Ce masque, qui serait sur mesure et moulé sur son visage, devra obéir à un cadre réglementaire strict. Doit-il également être vérifié du côté de l’arbitre ? Notre chroniqueur Romain Poite explique : « Dans l’ordre des choses, il faut que le masque qui sera utilisé soit présenté et validé par l’institution, donc la commission médicale de World Rugby. Certaines protections, par le passé, avaient été sujettes à polémique comme celles placées sur les avant-bras. Le critère essentiel est qu’elles ne mettent pas en péril la sécurité de l’adversaire. C’est ce sujet qui avait nourri le débat concernant les lunettes portées par Florian Cazenave : il fallait d’abord prouver qu’il n’y avait aucun risque qu’elles se brisent et donc qu’elles blessent un joueur, celui qui les porte ou un adversaire. Pour le masque, ce sera une étude similaire. »
« Le port des masques est entré dans les mœurs »
Concernant le port d’un masque, Romain Poite n’y voit pas de contre-indication a priori. « C’est un système de protection qui a déjà été utilisé, que ce soit seulement sur le nez ou sur la moitié haute du visage. C’est une pratique déjà connue et portée, on a une expérience et du recul là-dessus. Une fois le dispositif validé, l’équipe du joueur concerné aura seulement à effectuer son signalement à l’arbitre avant le match. Et ce dernier l’intègre sans forcément en faire une situation d’exception. Au même titre que les crampons et le reste de l’équipement, il est vérifié. Mais puisqu’il a déjà été validé par l’institution, il n’y a pas de raison de plus s’y attarder. C’est devenu une protection comme une autre. »
« Nous retrouvons un équilibre entre les actes de défense et la continuité de l’attaque »
Au-delà du cas d’Antoine Dupont, Romain Poite, ancien arbitre international et désormais intégré au staff technique du RC Toulon, est également revenu sur ce week-end de Coupe du monde et l’arbitrage qui l’accompagnait. « Tout d’abord il est intéressant de relever les performances arbitrales de Ben O’Keeffe et Wayne Barnes. Ils avaient des gros matchs à diriger (Afrique du Sud – Irlande et Galles-Australie), des rencontres à fort enjeu et j’ai trouvé ces dernières très sérieuses. Ils ont arbitré, ils n’ont pas trié. Cela a rendu leurs prises de position facile à lire même s’il peut y avoir des situations ou décisions à débattre, comme toujours, mais peu. »
Sommet d’intensité et de rugby, la rencontre Irlande – Afrique du Sud de samedi soir a particulièrement retenu son attention. « Il y a une mêlée décisive qui est sifflée en faveur de l’Irlande et qui peut se discuter. Mais dans la mesure où Ben O’Keeffe avait sifflé la même chose dans le match en faveur de l’Afrique du Sud, on retrouve la cohérence. Sur l’arbitrage des mauls, on pourrait toujours revoir aussi une ou deux situations mais j’ai trouvé l’ensemble très propre et juste ».
C’est d’ailleurs une tendance que Romain Poite étend à toute la Coupe du monde. « Je trouve que le niveau de l’arbitrage est plus facilement lisible, sur la dernière semaine. Je vois aussi un rééquilibrage. Sur les premiers matchs, j’avais le sentiment que les acteurs ne prenaient pas le risque de contester le ballon et ne jouaient que la position sur la ligne défensive, la densifiant toujours plus. Les opportunités adressées tant à l’attaque qu’à la défense se sont développées. C’est intéressant pour la suite et pour l’équilibre des matchs. Les équipes l’analysent, elles savent qu’elles vont pouvoir plus se livrer tant avec le ballon qu’à la recherche de ce dernier. »
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