Coupe du monde de rugby : Les All Blacks à deux doigts de s’enflammer après avoir maté la faible Namibie

Au Stadium de Toulouse,

Quand on vient d’essuyer la première défaite de son histoire en phase de poules de Coupe du monde, quoi de mieux qu’un sparring-partner inoffensif pour se remettre en selle ? Une semaine après la déception inaugurale face au XV de France (27-13), la Nouvelle-Zélande, avec neuf nouveaux joueurs, a passé ses nerfs sur la Namibie (71-3), ce vendredi soir à Toulouse.

Tout sauf un exploit pour les triples lauréats de l’épreuve, qui avaient déjà corrigé la même équipe en 2015 (58-14), sur le chemin de leur dernier titre en date, puis en 2019 (71-9). Les Welwitschias affichent désormais un bilan digne d’un adversaire de Tony Yoka au début de sa carrière pro : 23 revers en autant de matchs de phases finales.

Et pourtant, n’allez pas dire à Samisoni Taukei’aho que les All Blacks ont affronté une formation très inférieure, même si elle avait été également corrigée d’entrée par l’Italie (52-8). Votre dévoué serviteur a essayé en zone mixte, et voici la réponse du talonneur néo-zélandais, calme, polie mais n’appelant pas de relance : « Il n’y a pas d’équipes plus faibles dans une Coupe du monde. Nous ne sous-estimons aucune d’entre elles. Nous préparons chaque match comme si c’était une finale. »

Neuf marqueurs d’essai différents

Taukei’aho a aussi confié « sa fierté » d’avoir su redresser la barre après l’échec au Stade de France. « Bien sûr nous avions besoin de corriger certaines choses par rapport à la semaine passée. Mais chacun a confiance dans les aptitudes de ces coéquipiers. » Le capitaine Sam Whitelock (34 ans), qui a rejoint ce vendredi son ancien coéquipier Richie McCaw au firmament des Blacks les plus capés (148 sélections), a même salué avec beaucoup d’emphase. « une grande victoire ».

Tous ses coéquipiers étaient à peu près sur la même longueur d’onde après un match à 11 essais et neuf marqueurs différents, puisque le demi de mêlée Cam Roigard et l’ouvreur-buteur Damian McKenzie (26 points au total) ont signé un doublé. Le premier, pour sa première titularisation à 22 ans, a même aplati ses deux réalisations d’entrée (aux 2e puis 7e minutes), pour ne pas que les Namibiens s’imaginent un seul instant capables d’enquiquiner leurs prestigieux adversaires comme les Uruguayens la veille contre les Bleus (27-12).

« L’ambiance était extraordinaire, a souligné Roigard, pas rancunier à l’égard d’un Stadium qui a poussé très fort derrière ses adversaires, quand il ne chantait pas La Marseillaise. Nous avons pu compter sur des avants dominateurs qui m’ont donné une bonne base pour jouer. »

« La charnière a bien joué, le pack aussi, a acquiescé le placide sélectionneur Ian Foster, qui a même blagué en conférence de presse avec son capitaine du jour Ardie Savea (le « vrai » capitaine Sam Cane, toujours blessé, a officié comme porteur d’eau). Je suis très satisfait de la façon dont nous avons respecté le plan de jeu. » « On a repris confiance en nous, on peut décompresser un peu », a salué de son côté Savea, avec les yeux qui crient « binouse ».

Rendez-vous le 29 septembre contre l’Italie

Il faut dire que dans ce Mondial interminable, le prochain match des All Blacks n’est pas prévu avant le 29 septembre à Lyon face à l’Italie. Un rendez-vous qui a une bonne tête de finale pour la deuxième place dans cette poule A, si les Bleus ont la décence de relever leur niveau après la purge uruguayenne.

Cet exercice d’autosatisfaction néo-zélandais après un triomphe contre la 22e nation au classement mondial ne doit pas faire oublier que tout n’a pas été parfait ce vendredi. Les All Blacks n’ont pas retrouvé d’un coup tout leur lustre après deux échecs embarrassants, puisque le revers contre la France avait été précédé deux semaines plus tôt à Londres de la plus lourde défaite de leur histoire, contre l’Afrique du Sud (35-7).

Un carton rouge symbole d’indiscipline

Face à des Namibiens valeureux, mais embêtés avec le ballon, les hommes de Foster ont tout de même concédé 12 pénalités, le même total que face à l’équipe de Fabien Galthié. L’une d’entre elles a débouché sur le carton jaune d’Ethan De Groodt (72e), transformé en rouge par le « bunker », la dernière innovation d’un sport qui ne manque pas d’imagination.

Le pilier, remplaçant ce vendredi après avoir tant souffert contre la mêlée tricolore, a été expulsé pour un plaquage haut. Interrogé sur le sujet, Foster a indiqué vouloir « prendre le temps » pour analyser l’action. « Manifestement, il y a eu un contact épaule contre épaule, mais les arbitres ont estimé que cela méritait un carton rouge. » Le sélectionneur en a profité pour glisser un petit taquet sur le manque de cohérence des décisions dans ce Mondial, après le « simple » carton jaune reçu jeudi par Romain Taofifenua contre l’Uruguay pour une action pas si différente. On en reparle Ian, de la finale du Mondial 2011 ?

Ce post a été choisi par toute l’équipe unar.fr en ligne parce que ce dernier figurait dans les interfaces d’un blog consacré au thème « Arbitres de Rugby ». unar.fr est une plateforme d’information qui compile de multiples journaux publiés sur le net dont la thématique principale est « Arbitres de Rugby ». Ce post est rendu de la façon la plus complète qui soit. Si vous souhaitez apporter quelques explications concernant le sujet « Arbitres de Rugby », vous êtes libre de discuter avec notre rédaction. Sous peu, on lancera d’autres renseignements pertinents autour du sujet « Arbitres de Rugby ». Cela dit, visitez de façon régulière notre site.