La finale de la Coupe du monde de rugby, qui verra s’opposer la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, aura lieu samedi 28 octobre 2023 au Stade de France. Mais alors que les polémiques s’enchaînent concernant l’arbitrage, notamment après les prestations de Ben O’Keeffe lors d’Afrique du Sud – France (29-28) et d’Afrique du Sud – Angleterre (16-15), il se pourrait que l’ultime rencontre n’y échappe pas, elle non plus. En effet, la World Rugby a désigné, lundi 23 octobre 2023, Wayne Barnes pour arbitrer la finale. Or, l’Anglais de 44 ans a déjà fait l’objet d’intenses controverses et de critiques de la part des deux équipes, rappelle RMC Sport .
Un arbitre sous protection
Il faut dire que Wayne Barnes, arbitre iconique du ballon ovale, a déjà vécu de nombreux matchs à enjeux. Il était devenu le plus jeune arbitre international en 2005, à l’âge de 25 ans. C’est toutefois lors du Mondial 2007 que l’homme avait été décrié pour la première fois. Lors d’un quart de finale à Cardiff, la France s’était imposée 20-18 contre la Nouvelle-Zélande. Un résultat contesté par les All Blacks qui ont critiqué la validité d’une passe ayant donné lieu à l’essai victorieux de Yannick Jauzion, ainsi que celle d’un carton jaune reçu par Luke McAllister, rappelle RMC Sport.
Après le match, l’arbitre avait reçu des menaces de mort. En conséquence, la fédération avait décidé d’offrir une protection à l’officiel, qui n’avait quant à lui plus été arbitre principal sur les autres matchs de la compétition, notamment car l’Angleterre s’était hissée jusqu’en finale. Il avait néanmoins été dans la zone technique de la demi-finale Argentine – Afrique du Sud, sous la surveillance de gardes du corps d’après la radio.
Sa compagne menacée
Si les All Blacks ont mis plusieurs années à digérer cette défaite, Wayne Barnes a finalement pu réarbitrer des matchs de la Nouvelle-Zélande sans problème depuis 2015. Plus récemment cependant, en novembre 2022, c’est un test-match entre la France et l’Afrique du Sud (30-26) qui a donné lieu à de nouvelles menaces de mort, cette fois de la part des Springboks, pour de potentielles erreurs imputées au Britannique.
Rassie Erasmus, le coach sud-africain, avait même écopé d’une suspension de deux matchs à la suite de ses propos jugés outranciers par la World Rugby.
Finalement, si Wayne Barnes a pensé à raccrocher après ce dernier incident, dans lequel sa compagne a été menacée d’agression sexuelle rappelle RMC Sport, il a malgré tout décidé de rester arbitre international. Lors de la phase de poules de cette Coupe du monde, il a déjà dirigé deux matchs des All Blacks mais aucun des Springboks. Pour la finale, ses décisions risquent de faire l’objet d’une attention toute particulière.
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