Le football suisse devrait en finir avec les meutes autour des arbitres
Lors de l’Euro, le fait que seul le capitaine puisse discuter avec l’arbitre a fait ses preuves. La Super League pourrait suivre cet exemple sans tarder.
Tout n’a pas fonctionné à la perfection lors des championnats d’Europe en Allemagne. Les trains ont déraillé, les retards se sont comptés en série. Le temps a été trop humide. L’infrastructure en dehors des stades a pu laisser à désirer. Et le jeu n’a pas toujours été attrayant. Mais une chose a fait ses preuves au cours des dernières semaines: la règle selon laquelle seuls les capitaines peuvent discuter avec l’arbitre des scènes litigieuses.
La fédération l’a annoncé relativement peu de temps avant le tournoi. Les capitaines sont responsables du comportement respectueux de leurs coéquipiers. Et si le capitaine est le gardien de but, un joueur de champ doit être désigné pour être l’interlocuteur de l’arbitre sur la pelouse.
Avec un effet quasi immédiat, les images montrant plusieurs joueurs se précipitant comme des fous vers l’arbitre pour l’invectiver ont disparu. Il n’y a pas eu autant de cartons jaunes et d’infractions à la nouvelle règle que ce que l’on pouvait craindre au préalable.
Si 151 avertissements ont été prononcés durant la phase de groupes, soit plus que lors du tournoi complet de 2021, c’est grâce à la sanction systématique des fautes tactiques. Et non pas aux éternels attroupements des joueurs.
Urs Meier salue la mise en œuvre
L’ancien arbitre Manuel Gräfe a tiré un premier bilan après la phase de groupes. Sur X, il félicite le changement. Urs Meier a également salué la nouvelle règle. «J’espère que cela fera école dans les ligues inférieures et que nous aurons aussi dans les ligues nationales des images comme celles auxquelles nous sommes habitués depuis longtemps dans le rugby», a-t-il déclaré dans une interview à la radio allemande Deutschlandfunk.
Un premier pas a déjà été fait dans cette direction. Vendredi dernier, l’UEFA a annoncé qu’elle miserait à l’avenir sur la «règle du capitaine» dans ses compétitions de clubs. «C’est un processus positif», a affirmé le chef des arbitres de l’UEFA Roberto Rosetti, expliquant que l’on se trouve pour l’instant dans une phase de transition, avec encore quelques infractions. «Mais nous avons déjà reçu des demandes de fédérations nationales qui souhaitent suivre cette ligne.»
On peut imaginer que de nombreuses ligues vont copier le plus rapidement possible le modèle de l’Euro. Parmi eux, la Super League suisse, qui commencera sa nouvelle saison le 20 juillet.
La Super League se positionnera la semaine prochaine
Rien n’est encore décidé, c’est pourquoi Dani Wermelinger, chef de service des arbitres d’élite au sein de l’Association suisse de football, ne s’exprime pas sur le sujet. Mais des discussions sont en cours entre la ligue et les arbitres. On saura la semaine prochaine si cette règle sera introduite en Suisse.
La logique voudrait que, ici aussi, seul le capitaine puisse parler à l’arbitre. En effet, pourquoi la Super League devrait-elle renoncer à un changement de règles facile à mettre en œuvre et qui a gagné ses galons en quelques matches lors de l’Euro, remportant un vif succès auprès des joueurs, des arbitres et des supporters? Une avancée incontestable pour l’image du football.
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