
Une introduction qui fait suite aux décisions de World Rugby, qui a commandé la mise en place du carton rouge de 20 minutes à l’international depuis 2023 et dans les championnats cette saison, et que l’état-major de l’arbitrage français a reprise à sa sauce.
« C’est une sanction qui va s’installer entre le jaune et le rouge », détaille Laurent Cardona, ancien arbitre et désormais entraîneur de la discipline du SA XV, qui a participé début août au stage annuel rassemblant arbitres et coaches de Top 14 et Pro D2 à Loudenvielle.
« Quand le rouge semble trop élevé et le jaune pas assez »
« L’outil servira sur un fait de jeu où le carton rouge semble trop élevé et le jaune pas assez. Si on observe une circonstance atténuante qui ne permet pas de mettre rouge mais qui n’est pas suffisamment flagrante pour descendre jusqu’au jaune, on passera par le orange. »
Contrairement au rugby international, où l’arbitre laisse les arbitres vidéo du bunker établir la sanction finale (entre jaune et rouge de 20 minutes), celui de Top 14 ou de Pro D2 prendra sa décision en direct. Il l’expliquera d’ailleurs au public, via un micro relié aux enceintes des stades. En revanche, comme lors des test-matches, le joueur qui écopera du carton orange ne pourra pas faire son retour sur le terrain, et sera remplacé par un coéquipier au terme des 20 minutes.
L’arrivée de ce troisième degré de sanction va-t-elle provoquer la disparition progressive du carton rouge définitif ? Pas pour Laurent Cardona. « C’est vrai qu’à l’international, hormis pour un coup de poing délibéré, on ne sort plus de carton rouge définitif ou presque. J’avais peur que ce soit pareil en France, je ne voyais pas l’intérêt de ce carton orange, mais les explications m’ont plutôt convaincu. Le rouge va garder sa valeur en cas de geste déloyal ou quand il n’y aura pas de circonstance atténuante. »
« J’ai peur que ce soit un raccourci »
Cela n’empêche pas certains acteurs du rugby de s’interroger sur la pertinence de ce nouvel outil. « On a un rugby qui va très vite, qui tape très fort, il faut vraiment limiter les gestes dangereux. Là, j’ai l’impression qu’on va un peu minimiser ces gestes », estimait le talonneur de l’UBB et du XV de France Gaëtan Barlot la semaine dernière.
« Je suis complètement contre et très méfiant », clame le manager du SA XV Alexandre Ruiz. « J’ai peur que ce soit un raccourci pour les arbitres en cas d’hésitation, qu’on se réfugie derrière le orange même pour des cas avec peu d’intensité qui ne méritent qu’un jaune. On demande toujours plus aux arbitres : maintenant, il va falloir qu’ils trouvent la même cohérence dans leur interprétation sur 240 matches de championnat ».
L’ancien arbitre poursuit : « A l’international, un carton rouge de 20 minutes provoque automatiquement une suspension d’au moins deux semaines. Dans nos championnats, la peine plancher va être de trois ou quatre semaines, même si le joueur possède un casier vierge. Alors oui, il est remplacé après 20 minutes pendant le match, mais derrière il est autant suspendu que s’il avait pris un rouge. »
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