Le rugby français, magnifique mais dépossédé


, Le rugby français, magnifique mais dépossédé
Transformation de Thomas Ramos contrée illicitement par Kolbe… La vidéo l’aurait confirmé (photo AFP).

Pour ceux qui aiment le rugby et pour tous ceux qui ont appris à aimer ce Quinze de France pendant ces quatre dernières années, la pilule est amère ce matin. Le petit déjeuner n’est pas passé car la nuit a été mauvaise. Oh, sans doute moins difficile que celle de tous ces enseignants qui vont devoir réexpliquer encore une fois, dans nos écoles, dans nos collèges et nos lycées, ce qu’est la République, ce que sont ses valeurs, ce qu’est la laïcité… Tout est toujours à relativiser quand il s’agit de sport au moment où certaines parties du monde s’embrasent. La boule au ventre n’est donc pas la même pour tous ce lundi matin.

Il n’empêche… Ce quart de finale au sommet que les Bleus ont perdu d’un petit point au Stade de France face à l’Afrique du Sud nous laisse un mauvais dans la bouche. Certes, le Quinze de France n’a pas tout bien fait. Certes, il a donné des essais aux Springboks au moment où il s’était donné les moyens de faire une grosse différence durant cette magnifique première période qu’il aurait dû conclure avec au moins 15 points d’avance. Certes sa mêlée s’est affaiblie au plus mauvais des moments quand les piliers Wardi et Aldegheri ont remplacé Baille et Atonio. Mais certains faits de jeu nous laissent perplexes quant à l’interprétation qu’en a fait l’arbitre néo-zélandais, Ben O’Keeffe. Antoine Dupont s’en est ému lors de la conférence de presse d’après-match. Et il a eu raison. Car le Néo-Zélandais a laissé faire ce que les Sud-Africains voulaient dans les zones de rucks. Quelques grattages illicites et des positions de hors-jeu auraient assurément valu de précieuses pénalités aux Français.  En vain. Sans oublier quelques coudes au visage (du classique chez les Springboks).

« Il y a des choses claires et évidentes à siffler qui ne l’ont pas été… Je ne suis pas sûr que l’arbitrage ait été au niveau de l’enjeu aujourd’hui » On ne peut être plus clair que le capitaine des Bleus, encore une fois exemplaire dimanche soir. Que dire ainsi de la transformation contrée de Ramos quand il aurait été simple de vérifier par la vidéo que Kolbe était bien parti avant que le buteur français ne prenne son élan. C’est à la fois incompréhensible et inadmissible à ce niveau d’excellence. Car il s’agit bien d’excellence. Celle que l’on exige des staffs et des joueurs de toutes ces équipes qui évoluent au plus haut niveau du rugby mondial. Pourquoi ne pas l’exiger de la part des arbitres ?  Puisqu’ils ne sont pas seuls et qu’ils bénéficient de tous les contrôles possibles. Au final, ce sont 2 points qui manquent aux Tricolores pour remporter une victoire qu’ils auraient méritée au terme d’un match splendide entre deux très grandes équipes.

L’histoire se répète ainsi pour le rugby français. Après 1991 (quart de finale perdu au Parc des Princes contre les Anglais), après 1995 (demi-finale perdue à ces mêmes Sud-Africains au nom de l’Histoire avec un grand H), après 2011 (finale perdue face aux All Blacks à Auckland)… Et à chaque fois le sentiment que les arbitres n’ont pas été à la hauteur.  Mais les erreurs d’arbitrage font partie intégrante de ce jeu et très jeunes, les rugbymen apprennent à les accepter et à les respecter. Aussi, le sentiment d’injustice est une notion que les joueurs intègrent très tôt dans leur parcours afin de mieux rebondir sur l’essentiel : le jeu. Les Français l’ont toujours fait. Souvent avec brio et détermination. Avec ce French Flair et cet esprit grégaire si chers à Fabien Galthié. La réaction de l’entraîneur français dimanche soir quelques minutes après le coup sifflet final fut d’ailleurs pleine de classe. Demandant à ses joueurs d’être courageux, de ne pas s’attarder sur l’arbitrage et souhaitant désormais le meilleur aux Springboks.

On pensait pourtant et  légitimement que 2023 serait l’année du Quinze de France. Au nom de tout ce que cette équipe a réussi ces dernières saisons, au nom de cette excellence que Fabien Galthié a su bâtir avec une réelle intelligence et un savoir-faire unique, au nom de tout de ce que notre nation a apporté au rugby mondial depuis de très nombreuses années. Et parce que cette 10ème édition du Mondial était organisée en France. Quelle naïveté ! Nous voilà à nouveau dépossédés. Maintenus encore une fois dans ce rôle que nous ne supportons plus car nous le méritons pas. Celui du perdant magnifique.

Ce rôle demeure-t-il dans l’inconscient collectif de tous ceux qui font le rugby mondial ? Peut-être, mais les Français ne doivent plus l’accepter et se remettre à la tâche dans le sillage d’une génération de joueurs et d’un entraîneur d’exception. Ce qu’ils ont démontré pendant ces quatre dernières années et pendant cette Coupe du monde nous donne beaucoup d’espoir pour l’avenir sachant qu’une nouvelle génération, championne du monde U20, tape désormais à la porte.  Il n’y a maintenant qu’une façon de se guérir. Oublier rapidement monsieur O’Keeffe,  digérer cette cruelle défaite, remporter le Grand Chelem au printemps prochain avant d’aller enfin réaliser l’exploit dans quatre ans en Australie.

Pendant ce temps-là, l’Angleterre, bien aidée par un arbitre français face aux Fidjiens (un comble), est en demi-finale. Cette même équipe d’Angleterre, surclassée il y a quelques mois dans le Tournoi par le Quinze de France à Twickenham, 10-53…. Ah, ce mauvais goût dans bouche. J.S

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