Les Ensablés – Ces messieurs du rugby, anthologie littéraire

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Le rugby est un chant. «Nous avons trouvé la porte du bonheur fabuleux que nous avons eu par la grâce du rugby», affirme André Boniface, grande figure du rugby. Drôle de sport en effet où personne ne n’offusque, ne s’émeut ou se plaint des coups endurés sur le terrain et même serait prêt à en redemander. Cette petite anthologie laisse la parole à ces hommes et à la manière qu’ils ont, quelle que soit leur condition, de faire parler leur passion. De la transmettre à la façon d’une passe débouchant sur un essai.

C’est un Daniel Herero rêvant dès ses 6 ans de victoire : «dans les stades de mes rêves, je marquais des essais en tous genres dont celui, sublime, qui rendait mon équipe victorieuse à la dernière minute», c’est Antoine Blondin, le plus grand aède su sport, rendant hommage à Guy Boniface, «la palette des affections que Guy avait su s’attacher qualifie un être qui marquait irrésistiblement ceux qu’il approchait. Il provoquait l’enthousiasme et justifiait cette affirmation de Montesquieu qu’on peut être amoureux de l’amitié».

C’est Henri Garcia contant l’opiniâtreté de Michel Vannier, titulaire du XV de France, gravement blessé et dont personne, pas même son médecin, ne pronostiquait un retour sur les stades et encore mois au plus haut niveau. Et pourtant, à force de volonté et de travail, Vannier y parviendra.

«Rejouer n’importe où», Michel Vannier s’en fait la promesse, «en équipe réserve ou en équipe quatrième avec les charlots, mais rejouer, retrouver enfin un ballon ovale avec cet extraordinaire sentiment de possession mâle qu’il procure, ressentir encore l’exaltation d’une percée, être responsable devant tous et devant soi-même. Le rugby, on y jette pêle-mêle ses forces, sa dignité, son orgueil ».

Et d’autres histoires, d’autres portraits. Celle d’une équipe de France partie battre les Sud-Africains sur leur sol lors d’une tournée mémorable en 1958, celui d’un valeureux capitaine de 22 ans mort à la guerre, un certain Yves du Manoir.

Celle — géniale ! — d’Antoine Wisser, surnommé Pararou, un colosse de l’entre-deux guerre, qui se retrouve à la sortie d’une mêlée avec dans la bouche un bout d’oreille arraché au pavillon de son adversaire et qui, de peur de se faire sanctionner par l’arbitre, décide d’ingérer le petite bout de chair pour faire disparaître toute trace de son forfait, celui d’Henri Pistre, un des meilleurs troisième ligne de tout le Tarn, qui partageait son temps entre le terrain de rugby et l’église où il était prêtre.

Ce choix de textes nous régale. Il rappelle entre narration épique, anecdotes savoureuses et souvenirs émus que le rugby est une forme de congrégation fraternelle à part — mais pour combien de temps ? – qui unit les êtres autour d’une manière d’être et d’un état d’esprit. Un jeu où le collectif prime sur l’individu.

André Boniface se souvient : « Un ballon gagné par les avants, exploité par les trois-quarts, la phase de jeu conclue par ces mêmes avants 80 mètres plus loin… quinze athlètes, des grands, des petits, des lourds, des légers, des rapides, des moins rapides avaient en quelques instants mis leurs qualités au service de l’autre : seul le rugby offre cette allégorie de la solidarité entre les hommes. »

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