Pour l’ex-arbitre Laurent Cardona, « la discipline ne peut pas être laissée au hasard » au rugby

, Pour l’ex-arbitre Laurent Cardona, « la discipline ne peut pas être laissée au hasard » au rugby

Comment expliquez-vous que de plus en plus d’anciens arbitres intègrent le staff d’équipes professionnelles ?

Le rugby est un sport de combat collectif avec des règles assez complexes. À l’œil du spectateur ça paraît flou, mais pour les joueurs et le staff aussi c’est complexe. Les grands joueurs, sont des grands joueurs car ils connaissent bien le règlement. Toutes ces équipes ajoutent un corps de métier dans leur staff, tout simplement car comme la mêlée, comme la touche, comme l’attaque, comme la défense, la discipline est devenue un secteur de jeu qui fait gagner ou qui fait perdre des matchs.

Vous, comment s’est passée votre intégration aux staffs de Bordeaux-Bègles (2022-2023) et de Soyaux-Angoulême, cette saison ?

Les clubs ont toujours fait participer un arbitre de manière très ponctuelle. On venait dans les clubs, on donnait les dernières directives mais c’était un peu formel, personne ne se dévoilait. Le fait d’intégrer un staff en n’ayant plus de fonction officielle d’arbitrage, ça devient totalement différent. Les joueurs se livrent sur ce qu’ils font, comment ils perçoivent les hommes au sifflet. Les staffs se livrent sur leurs secrets de projet de jeu.

L’extrême précision, le minutage des entraînements, l’effort physique calculé… La précision est de très haut niveau. C’est quelque chose qui m’a frappé. Rien n’est laissé au hasard. Aucun détail n’est un détail : tout est important ! C’est pour cela que c’est devenu naturel d’avoir un arbitre dans un club. La discipline, qui occupe une grande partie de notre jeu au rugby, ne peut pas être laissée au hasard.

Comment les joueurs ont perçu votre arrivée ?

Les joueurs ont adoré. Parfois, le joueur ne pense pas à revenir sur les fautes qu’il a commises pendant le match. Il a tellement de choses à penser. Ça veut dire que la semaine suivante, il est susceptible de refaire exactement la même faute. J’avais un travail individuel avec les joueurs pour voir s’ils avaient bien compris la faute qu’ils avaient faite. Si oui, est-ce qu’ils savaient comment la corriger. À Bordeaux, j’ai encore pas mal de contacts avec les joueurs. Ils m’envoient des clips, via WhatsApp généralement, et ils me demandent s’ils ont le droit de faire ça ou pas, s’ils sont hors-jeu ou non. À Angoulême, même si je suis dans le staff que depuis peu, il y avait une vraie demande des joueurs.

Vous revenez même sur une règle comme le hors-jeu ?

Le hors-jeu de ligne est maîtrisé mais celui après un jeu au pied est plus complexe. C’est une phase de jeu très importante qui, en fonction des situations, peut donner des pénalités ou permettre à un joueur de ramasser des ballons que, peut-être, neuf joueurs sur dix n’auraient pas ramassés par peur d’être pénalisés. Si le joueur sait qu’il est en jeu ou remis en jeu, il récupère ce ballon qui peut aller jusqu’à l’essai et, éventuellement, faire gagner un match. Donc, on est sur des situations extrêmement intéressantes, liées à la règle.

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