Si ce sport de combat collectif se joue dans un climat plus respectueux sur le terrain, c’est parce que l’arbitrage y est garant de l’intégrité des joueurs. Mais aussi parce qu’il est pédagogique, évolue avec le jeu et s’adapte en permanence à son temps. Un exemple à suivre.

Mais pourquoi les arbitres de rugby sont-ils mieux respectés par le joueur que dans un autre sport collectif se jouant, au hasard, avec un ballon rond ? Pourquoi ne voit-on jamais, à tous les niveaux, les rugbymen contester la décision de l’arbitre ou tourner les talons en râlant ostensiblement ? Entendons-nous bien, rien de sociologique dans cette attitude vertueuse des joueurs. D’ailleurs, dans les tribunes, souvent les arbitres de rugby sont traités de tous les noms et même suspectés d’anglophilie, le pire anathème au rugby. Mais sur le terrain c’est indéniable, l’arbitre a toujours raison. Tout à voir avec les règles étranges et évolutives de ce sport si particulier, seul sport de combat collectif. Il ne peut se jouer véritablement qu’avec un arbitre. C’est pour cela qu’il ne se pratique pas (du moins dans sa forme complète) aux pieds des immeubles ou, de manière improvisée dans la cour de récré et qu’il ne sera donc jamais le sport populaire que peuvent être le foot ou le basket.

L’adaptation plutôt que la coercition

Tous les footballeurs pros, eux, ont commencé dans leur enfance, dans la rue à jouer au foot sans arbitre. Cela marque à vie et forge un autre rapport aux règles. Et vous avez conscience, quand vous jouez au rugby, que ce sport ne serait pas praticable (il serait très dangereux) s’il n’y avait pas ce juge de paix permanent. Il y a aussi des raisons liées à la compréhension des règles. Le rugby, si jaloux de ses traditions, sait évoluer et a même intégré l’arbitrage vidéo pour le haut niveau. L’I