La Ligue nationale de rugby (LNR) ne s’était pas saisie directement des propos tenus au soir de la défaite contre Bordeaux (29-37, 10e journée), le 23 novembre, où Jean-Noël Spitzer avançait que les clubs n’étaient « pas arbitrés de la même façon en fonction de leur statut ». Le RC Vannes et son entraîneur principal les avaient regrettés quatre jours plus tard, dans un communiqué et en conférence de presse. Mais, fait rare, le président de la Fédération française de rugby (FFR) Florian Grill avait annoncé son intention de saisir la Commission de discipline et des règlements de la LNR, qui a finalement convoqué le technicien ce mercredi 8 janvier.

Déjà sanctionné en début de saison

Que risque Jean-Noël Spitzer ? Le coach breton n’avait jamais été inquiété jusqu’alors pour ses sorties, pourtant fréquentes, contre l’arbitrage français en Pro D2. Mais il a écopé cet été de six semaines de suspension, qui l’ont privé de banc lors des cinq premiers matchs de son équipe en Top 14, pour avoir « perturbé le bon déroulement » d’un contrôle antidopage la saison dernière. Là encore, c’est la FFR et la LNR qui avaient saisi la commission, dont l’audience s’était tenue plus de trois mois après les faits.

Deux à six semaines pour Mignoni et O’Gara

Connu pour ses coups de sang contre l’arbitrage, l’entraîneur de La Rochelle Ronan O’Gara avait été condamné fin 2022 par la même commission à dix semaines de suspension et son club à 20 000 € d’amende. Mais c’était la cinquième décision prononcée contre eux en l’espace de deux saisons : l’Irlandais avait déjà été sanctionné deux fois deux semaines, puis six semaines, toujours pour des propos ou gestes déplacés envers le corps arbitral ou des officiels.

Pour les mêmes raisons, le manager de Toulon Pierre Mignoni a été suspendu six semaines cette saison : « neuf semaines réduites à six après prise en compte de circonstances atténuantes (reconnaissance de culpabilité et conduite avant et pendant l’audience) », avait justifié la commission de discipline dans sa décision.