Julien Camus, bientôt 30 ans, vient d’être promu en Nationale pour la saison 2024-2025. Cet arbitre catalan, désormais numéro 3 dans la hiérarchie du département, aimerait bien aller voir encore plus haut. Et veut s’en donner les moyens.
Un passionné de rugby qui vit son rêve. C’est comme ça que l’on peut introduire Julien Camus. À bientôt 30 ans, celui qui est originaire de Perpignan fait partie du top 3 des arbitres en Pays catalan, derrière Jonathan Gasnier qui officie en Top 14 et Ludovic Carrillo qui évolue en Pro D2. Pour cette saison 2024-2025, il a été intégré au pool des arbitres qui vont diriger des matches de Nationale et faire des touches en Pro D2. Une juste récompense pour ce Catalan qui monte en puissance.
Un programme chargé
Avec le rugby, tout a commencé à ses 4 ans du côté de Torreilles, avant qu’il ne prenne la direction de l’USAP jusqu’aux années Cadets. Et c’est avec le club sang et or que l’arbitrage va devenir une révélation. À 14 ans. « Sur un tournoi, il y avait la journée de l’arbitrage. On avait un questionnaire à remplir et des matches à arbitrer. J’avais fini premier sur 20 », explique-t-il. Derrière ? « On m’a offert un maillot d’arbitre et ç’a été le déclenchement d’une passion évidente. Et j’ai intégré le pôle espoirs de Béziers en tant qu’arbitre. Il y avait Sébastien Taofifenua, Pierre Gayraud, Enzo Selponi… C’est parti de là. »
Depuis, Julien Camus s’accroche à son rêve : celui d’aller le plus haut possible. Et pour cela, il va s’en donner tous les moyens. Il s’apprête à vendre le restaurant qu’il a créé en 2019 – O’Vestiaire à Saint-Estève – pour prendre du temps pour lui et sa carrière d’arbitre, et « ne pas avoir de regrets plus tard ». Parce que ça n’a pas l’air comme ça, mais être arbitre, ce n’est pas juste aller arbitrer le dimanche après-midi pendant deux heures. « Entre les retours de match avec nos coaches, les échanges avec les staffs, la préparation physique, l’analyse de matches et les déplacements, finalement, ça prend beaucoup de temps », avoue celui qui a déjà dirigé quatre matches de Nationale la saison dernière.
Parce que si sa promotion dans la troisième division du rugby français est effective depuis quelques semaines, le Catalan a déjà été testé à ce niveau l’an dernier sur Narbonne-Vienne (39-7), Blagnac-Tarbes (31-6), Vienne-Narbonne (15-43), et sur le choc entre Carcassonne et Bourgoin (22-15). « Sur ce match-là, j’avais l’impression d’entrer dans la cour des grands. Arbitrer un club historique comme Bourgoin-Jallieu, avec Pascal Papé comme manager, lui qui faisait parti des joueurs que j’admirais gamin devant la télé… »
Mais la rencontre qui a marqué sa saison 2023-2024 a été le quart de finale de Nationale 2 entre le Stade Métropolitain et Langon (6-9), où il a vu ça comme une récompense et une marque de confiance de la part de Cédric Marchat, en charge des arbitres de Pro D2 et Nationale. Maintenant, sa nouvelle saison va débuter avec un joli match de Nationale entre Tarbes et Bourg-en-Bresse (ce vendredi 30 août à 19 h 30). Puis ce sera l’heure de faire sa première touche en Pro D2, lors de la rencontre de la 2e journée entre Valence-Romans et Dax (vendredi 6 septembre à 19 h 30). Enfin, le week-end du 14 septembre, il prendra une double dose d’adrénaline avec un Albi-Langon à diriger en Nationale (vendredi 13 septembre à 19 h 30), puis un immense choc de Top 14 entre Toulouse et La Rochelle (dimanche 15 septembre à 21 h 05) en tant que quatrième arbitre.
Un match de Top 14 à la touche à Aimé-Giral par surprise
Cette fonction de 4e arbitre, Julien Camus l’a déjà connu à plusieurs reprises. Et, coup du destin, un bel après-midi de février en 2022, en plein USAP-Toulouse, il s’était retrouvé propulsé en tant qu’arbitre de touche à… Aimé-Giral. Un stade et un club qui lui sont chers, comme tout Catalan. « Deux jours avant, j’avais acheté mes places pour aller au match en famille puisque je n’étais pas désigné sur la rencontre. Et la veille du match, on m’appelle pour remplacer le quatrième arbitre qui avait le Covid, se rappelle-t-il. Et pendant le match, Maxime Chalon (l’arbitre central, NDLR) se blesse et me dit : « Julien, prépare-toi ». C’était spécial, parce que je connais tout le monde à Perpignan. J’avais beaucoup d’adrénaline… Mais, au final, ça s’était super bien passé. J’avais réussi à faire abstraction de tout l’environnement, même si sur le moment tu n’es pas serein. Le stade, le Top 14, la télé… »
Un moment qui l’aide dans sa carrière aujourd’hui, pour appréhender certaines situations sous pression. S’il avoue ne pas avoir rencontré de grosses frustrations depuis qu’il est au sifflet, Julien Camus s’est rapproché d’un préparateur mental – Benjamin Domenech – pour être encore mieux préparé à l’approche de grands rendez-vous. Quelque chose qui était tabou à une époque, mais qui est désormais prisé par les grands sportifs. Pour aller augmenter le seuil de performance au maximum. Parce que le (bientôt) trentenaire, qui s’entraîne souvent avec son confrère Ludovic Carrillo ou avec Mourad Zitouni le directeur des arbitres Pays catalan, aimerait bien suivre les pas de Mathieu Raynal, auquel « en tant que Catalan, (il) s’identifie ». Et il sait que cette saison importante. Le coup d’envoi est donné !
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