Des regrets, encore et toujours. Comme à chaque fois depuis le début de la saison, le SA XV n’a rien lâché vendredi soir à Aurillac. Mené au score tout au long de la rencontre, il a su trouver les ressources pour revenir à deux points à la 63^e minute. Dans le bonus défensif, à portée de victoire, ce qui constitue toujours un exploit dans le Cantal, surtout quand il y fait moins cinq degrés de ressenti et que le brouillard glace un peu plus les os.

Des regrets, encore et toujours. Comme à chaque fois depuis le début de la saison, le SA XV n’a rien lâché vendredi soir à Aurillac. Mené au score tout au long de la rencontre, il a su trouver les ressources pour revenir à deux points à la 63^e minute. Dans le bonus défensif, à portée de victoire, ce qui constitue toujours un exploit dans le Cantal, surtout quand il y fait moins cinq degrés de ressenti et que le brouillard glace un peu plus les os.

Les Angoumoisins s’inclinent finalement de huit points (23-15) après avoir offert deux pénalités à Aurillac en quatre minutes, et alors que Glénat, moins en réussite que la semaine précédente, a manqué l’occasion de ramener le score à 23-18 de 40 mètres dans le temps additionnel.

C’était une balle de bonus défensif qui aurait permis de conserver un avantage de deux longueurs sur Biarritz. Car si le SA XV est toujours 14^e, il ne compte plus qu’un point d’avance sur les Biarrots, battus avec le bonus à Nevers (29-27).

Et si lanterne rouge Rouen pointe toujours à 11 points, l’autre mauvaise nouvelle de la soirée est venue de Valence où les Damiers ont réussi l’exploit de faire tomber le leader Vannes, ce qui leur permet de prendre désormais quatre longueurs d’avance.

Le compteur bloqué à 26 points après ces deux premiers déplacements de 2024, le SA XV va devoir impérativement renouer avec le succès vendredi prochain à Chanzy face à Colomiers pour enfin lancer sa deuxième moitié de saison.

Toujours l’inefficacité

Il faudra pour cela se montrer plus efficace que sur la pelouse grassouillette d’Aurillac, débâchée juste avant le match. C’est le péché pas du tout mignon du SA XV depuis plusieurs semaines. Et vendredi encore, il n’a pas su suffisamment faire fructifier ses temps forts, notamment en première période.

Un essai en tout et pour tout signé Barka derrière un ballon porté (32^e), pour une pénaltouche sans effet (20^e), un essai refusé à la vidéo à Lafon pour un demi-doigt de pied en touche (27^e), et un rush de Masibaka stoppé à portée d’en-but dans le temps additionnel.

Si l’on y ajoute une pénalité et une transformation ratées par Glénat, une mêlée en délicatesse et une touche offensive moins performante qu’à l’ordinaire, ça fait beaucoup. D’autant qu’en face, Aurillac avait ouvert le score sur un bel essai en coin de Coertzen (5-0, 14^e), Aucagne ajoutant deux pénalités pour virer à la pause avec six points d’avance (11-5).

Les Cantalous attaquaient la seconde période bille en tête. Et si la défense angoumoisine ne lâchait rien, Aucagne engrangeait (14-5, 53^e), juste avant qu’Odishvili n’écope du 17^e carton jaune de la saison contre le SA XV pour fautes répétées (56^e).

17e jaune de la saison

Il fallait même attendre la 59^e minute pour voir le premier lancement de jeu angoumoisin dans le camp adverse de la seconde période, derrière une touche. Mais cette fois, le temps fort était bonifié par un essai de Tabualevu (14-12, 63^e).

Tout redevenait possible, mais Palmier passait deux pénalités en quatre minutes qui redonnaient huit points d’avance à Aurillac (20-12, 69^e), sur ces fameuses fautes « inutiles » qui ont forcément fait rager les deux anciens arbitres Alexandre Ruiz et Laurent Cardona.

Le SA XV trouvait tout de même les ressources pour réinvestir les 22 adverses. Assurant les trois points sur sa deuxième pénalité pour revenir dans le bonus grâce à Glénat (20-15, 76^e).

Il restait quatre minutes dont les Cantalous profitaient pour camper à portée d’essai avant d’ouvrir la voie du drop à Palmier (22-15, 79^e).

Rageant ? Pas tout à fait, puisque le duo Gratien – Glénat allait chercher une ultime pénalité dans le temps additionnel. Sous une bordée de sifflets qu’Alexandre Ruiz qualifiera à juste titre de « honteux », l’ouvreur manquait la cible.

Rageant. Pour sûr.

Ruiz : « On n’a pas été efficace »

Alexandre Ruiz, entraîneur du SA XV. « Je suis déçu car on prend zéro point. On a jamais autant possédé le ballon. On a jamais autant été dans le camp adverse. Ce sont des signes positifs pour notre projet. On n’a pas été efficace même si on marque deux fois ce soir. On mérite de marquer plus. On a dominé la fin de première mi-temps. On doit bien négocier l’action après le coup de pied de Jules (Dubecq). Masibaka peut aller chercher le coin de touche et on peut tourner à 10-12 à la mi-temps. On a comme d’habitude été dominé en début de deuxième mi-temps. On a eu du mal à sortir de nos 50m. Ensuite, on a été plus dominant. On s’est créé des opportunités mais on n’a pas été assez efficace. On a été indiscipliné. On a laissé l’opportunité à l’adversaire de venir dans notre camp et de prendre des points. Je n’ai pas le sentiment qu’on s’est fait franchir défensivement. On leur a causé plus de problèmes offensivement. Ils ont été plus en danger que nous mais ils ont été plus disciplinés. (sur les sifflets sur la dernière pénalité manquée par Glénat) Je pensais qu’au rugby on ne sifflait pas le buteur. Ce sont les consignes de la LNR. Aurillac doit être un peu déconnecté des mails de la ligue. J’avais l’impression d’être au stade Vélodrome. C’est honteux, indigne des valeurs du rugby. »