Les performances seront scrutées. Celles du XV de France, qui joue quasiment à quitte ou double son Mondial japonais dès ce samedi 21 septembre face à l’Argentine (retransmission en direct à 9 h 15 sur TF1). Mais aussi celles d’un autre Français, quelques heures plus tard, au sifflet du choc rugbystique du jour entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud (11 h 45 sur TF1). Il s’appelle Jérôme Garcès et son nom est déjà sur la short list du World Rugby pour arbitrer la finale le 2 novembre prochain au stade de Yokohama si les Bleus ne sont pas de la partie.
Il n’est pas le seul. Un autre Tricolore pourrait aussi officier au sommet : Romain Poite, qui bénéficie comme Jérôme Garcès de l’expérience recherchée pour mener l’ultime débat. Les deux en sont à leur troisième Coupe du monde et l’heure de la récompense pourrait enfin sonner pour l’un d’entre eux. Car jamais jusque-là une finale du Mondial d’ovalie n’a été arbitrée par un Français.
Le Top 14, difficile mais formateur
En attendant, les arbitres bleus peuvent déjà fêter une belle victoire. Ils sont cinq au Japon, quatre arbitres centraux (Pascal Gaüzère et Mathieu Raynal complétant le tandem précité) et un assistant (Alexandre Ruiz), ce qui fait de la France la nation la plus représentée chez les hommes en noir.
« C’est une vraie fierté, commente le Landais Pascal Gaüzère, qui apprécie sa deuxième sélection en Coupe du monde. C’est le fruit du travail entrepris ces dernières années avec la direction technique nationale. Le rugby s’est vraiment accéléré, avec des temps de jeu toujours plus longs, des décisions très importantes en début et en fin de match – décider par exemple de distribuer un carton rouge qui peut changer la physionomie d’une rencontre –, tout cela obligeant à s’adapter sans arrêt. Nous avons hissé notre niveau en nous investissant beaucoup dans les compétitions européennes, en collaborant aussi bien plus avec les entraîneurs des clubs pour améliorer la compréhension des règles par les joueurs. Auparavant, on pouvait noter des différences d’arbitrage entre les nations du Sud et du Nord, mais désormais, avec la multiplication des rencontres et des échanges internationaux entre arbitres, une homogénéité se dégage, et nous sommes présents en termes d’exigences. »
Ces exigences se font particulièrement sentir sur toutes les journées du Top 14, championnat âpre et difficile. « Nos arbitres ont l’habitude de ces matchs à haute tension, ce qui leur permet d’acquérir une expérience et une maturité très rapidement », notait Joël Dumé, l’ancien patron de la DTN arbitrage juste avant de passer la main en juillet dernier.
La sécurité des joueurs avant tout
Depuis quelques années, on observe d’ailleurs un réel rajeunissement des cadres chez les arbitres, les trentenaires Mathieu Raynal et Alexandre Ruiz participant à leur première Coupe du monde et motivant leurs aînés quadragénaires. « Plus de jeunes, c’est aussi plus de fraternité et d’enthousiasme, un vecteur humain plutôt réjouissant, résume Romain Poite, 44 ans. Et puis cela met tout le monde au défi. Nous profitons tous d’un préparateur physique désormais et nous avons progressé sur le plan athlétique. Si on n’a pas les jambes, on n’a pas la tête. Surtout quand dans le jeu, tout va plus vite et plus fort. »
Cette furia du rugby moderne, les arbitres français sont comme les autres chargés de la canaliser. Les sanctions pourraient pleuvoir si les nouvelles consignes pour apaiser les mêlées et les interdictions des plaquages hauts et des charges à l’épaule ne sont pas respectées. Objectif prioritaire : la sécurité des joueurs. « Nous avons beaucoup travaillé sur la mêlée, qui reste le côté obscur de notre sport, souligne Romain Poite. C’est toujours compliqué à gérer face à la rouerie de certains, et aux différences d’appréhension de cette phase : les Latins en font un enjeu de pouvoir et de puissance, quand les Anglo-Saxons l’envisagent surtout comme une rampe de lancement du jeu. »
« À nous d’être précis et rigoureux en essayant aussi de rendre nos décisions plus compréhensibles pour le public », indique également Pascal Gaüzère. Leurs responsabilités sont énormes, mais les hommes en noir se disent fin prêts. Et si le XV de France manque cette fois le coche, restera peut-être leur V de France, comme une consolation.
——
Objectif vidéo
Si les arbitres bleus brillent sur le terrain, il est un domaine qui leur échappe totalement : l’arbitrage vidéo. Au Japon officieront exclusivement derrière les écrans deux Anglais, un Néo-Zélandais et un Sud-Africain. Explication ? Un problème de langue. « Nous n’avons personne qui maîtrise suffisamment bien l’anglais », reconnaissait récemment Jérôme Garcès, homme au sifflet durant la Coupe du monde, mais également manager technique du secteur professionnel de l’arbitrage tricolore. Or les échanges en la matière doivent être fluides et rapides. Les arbitres hexagonaux vont donc être priés de reprendre leurs chères études, car la France espère bien compter un spécialiste en 2023 pour sa Coupe du monde à domicile.
Ce post a été choisi par toute l’équipe unar.fr en ligne parce que ce dernier figurait dans les interfaces d’un blog consacré au thème « Arbitres de Rugby ». unar.fr est une plateforme d’information qui compile de multiples journaux publiés sur le net dont la thématique principale est « Arbitres de Rugby ». Ce post est rendu de la façon la plus complète qui soit. Si vous souhaitez apporter quelques explications concernant le sujet « Arbitres de Rugby », vous êtes libre de discuter avec notre rédaction. Sous peu, on lancera d’autres renseignements pertinents autour du sujet « Arbitres de Rugby ». Cela dit, visitez de façon régulière notre site.