Rugby : Millas aura-t-il appris de ses échecs en finale

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Les vielles branches au parloir. Toutes ont vécu les deux échecs en finale de championnat de France. Lestés de cette expérience douloureuse, les quatre témoins expliquent les pièges à éviter à l’heure de défier les Basques de Saint-Pée-sur-Nivelle à Cazères en finale du championnat de France de Régionale 2.

Ces images de désolation après les deux finales de championnats de France 2022 face aux Haut-Garonnais de Caraman (2e Série) et 2023, contre les Audois de Corbières XV en Régionale 2, les joueurs de Millas ne veulent plus les vivre. Après Limoux et Lavelanet, deux champs ravagés par la tristesse, tous espèrent plonger avec le planxot dans la Garonne, qui serpente à Cazères. «Nous aussi, nous avons droit au bonheur », répète à l’envi, les partenaires de Laurent Bosch. Après la qualification contre Lagny-sur-Marne (32-14), dimanche dernier à Luzinay, en demi-finale, le coach « Pepe » Perez avouait avoir appris des échecs lors des deux, voire trois dernières finales (si on ajoute celle d’Occitanie face à Bassoues en avril dernier). Et qu’on ne l’y reprendrait pas… Mais quelles erreurs les Millassois ne comptent-ils pas reproduire pour cette quatrième finale ?

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« Tenter la pénalité de la gagne avec un ballon d’entraînement »
Cyril Enrique (3e ligne) : « Je suis sûr que nous ne reproduirons pas cette erreur comme contre Caraman. Cette pénalité de la gagne à la dernière seconde qui heurte le poteau, frappée avec un ballon d’entraînement, non homologué.De même que nous serons sans doute un peu moins dans l’émotionnel face à l’événement. Évitons les films avec les messages de la famille que l’on diffuse la veille des matches et qui peuvent secouer et absorber de l’influx. Selon moi, c’est de l’ordre de l’intime. Mes grands-parents de 90 ans, Jean et Rose-Marie ont pris leur voiture dimanche dernier et parcouru les 450 kilomètres pour nous supporter… je n’ai pas besoin d’un message pour trouver un supplément d’âme. Ils sont en moi, voilà tout ».

« Nous sommes parfois trop sanguins »
Laurent Bosch (centre) : « Plus que contre Caraman ou Corbières XV, je pense que la finale face à Bassoues nous a fait prendre conscience de nos défauts : la discipline et les sorties de camp.Nous nous affolons trop et nous sommes parfois trop sanguins. Regardezla demi-finale contre Lagny, nous prenons encore quatre cartons. Heureusement, l’arbitre s’est montré compréhensif pour nous infliger que des blancs. Si nous ne réglons pas ces problèmes, jamais nous ne lèverons un bouclier. Aujourd’hui, le groupe est plus étoffé, plus homogène avec 25 titulaires potentiels ».

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« Bannir les placages hauts et les discussions avec l’arbitre »
Frédéric Metlaine (talonneur) : « Cette saison, ce qui fait la différence, c’est que nous avons davantage de profondeur de jeu avec plusieurs éléments qui ont un bon coup de pompe (Guillemin, M. Martinez, Gironne). Nous avons davantage de maturité aussi. Regardez, les Bob Suro, les Enzo Martinez, les Mathieu Martinez, ils ont deux ans de plus. Ils ont déjà vécu des phases finales. Et puis, il y a des jeunes dans le groupe.Que de bons gosses que nous rêvons tous d’avoir à la maison.Mais la discipline et la conservation du ballon seront les clés. Il faudra bannir les plaquages hauts, les discussions avec l’arbitre qui nous avaient coûté cher, face à Caraman notamment ».

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« Nous avons fait souffler des gars, les matches précédents »
« Pepe » Perez (entraîneur) : « Le groupe a davantage de maturité. Les jeunes ont pris deux ans et nous avons incontestablement un meilleur jeu au pied. Aujourd’hui, nous avons la profondeur de banc que nous avions moins que face à Corbières XV par exemple. Cela nous a permis de faire souffler des gars les matches précédents.Pour la composition de l’équipe, c’est un déchirement. Imaginez tout de même que sur le groupe des 22 retenus, 17 auront participé à la finale de l’an dernier (Gironne, Metlaine, Belet,Ascensio Guillemin n’y étaient pas). Je suis convaincu que nous allons faire un bon match face à Saint-Pée. Nous nous devons une revanche après la prestation inaboutie de la demi-finale ».
 

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