« On doit toujours être à 200 %. Si on n’est qu’à 100 %, on passe à travers », avouait le coach des avants luziens, Adrien Tesher, avant le match. Après leur faux pas dans le Nord, ses joueurs s’étaient pourtant préparés à du lourd avec la réception du bassin d’Arcachon. Mais à l’impossible, nul n’est tenu, surtout avec une liste d’absents qui ne cesse de s’allonger. Cette semaine encore, seulement 25 joueurs étaient…
« On doit toujours être à 200 %. Si on n’est qu’à 100 %, on passe à travers », avouait le coach des avants luziens, Adrien Tesher, avant le match. Après leur faux pas dans le Nord, ses joueurs s’étaient pourtant préparés à du lourd avec la réception du bassin d’Arcachon. Mais à l’impossible, nul n’est tenu, surtout avec une liste d’absents qui ne cesse de s’allonger. Cette semaine encore, seulement 25 joueurs étaient disponibles pour la rencontre du week-end.
Une situation qui n’empêchait pas Arcachon de considérer le SJLO comme l’une des meilleures équipes de la poule. Les Girondins, revanchards après une première saison en Nationale 2 mitigée, avaient pris soin de revoir leur copie en amenant de la densité physique et de l’expérience. « Si on veut faire un résultat, il nous faudra être connectés défensivement pendant 80 minutes. » confiait Anthony Tesquet, le patron des arrières du RCBA. Et ils l’ont été ! Dès les vingt premières minutes du match, un coup de brouillarta a refroidi le Pavillon bleu des Luziens.
La tête sous l’eau
Ce sont les visiteurs qui ouvrent le score dès la troisième minute. La réplique des Basques est quasi immédiate (3-3,6e), mais les Arcachonnais ne sont pas venus assister au meeting aérien qui se déroule à quelques encablures de là, sur la Grand Plage. Très vite, ils imposent leur rythme et s’installent dans le camp adverse. L’ailier Jurado tape une chandelle à suivre qu’il récupère pour inscrire le premier essai du match, transformé par son ouvreur (3-10, 9e). Dix minutes plus tard, on prend les mêmes et on recommence. Les deux acolytes réitèrent leur exploit et creusent le score (3-17).
Les Luziens se montrent alors plus entreprenants mais ne parviennent pas à faire craquer l’imposante défense girondine. À la pause, le RCBA mène 20 à 6. « On se met la tête sous l’eau et on n’arrive pas à en sortir », avouera le capitaine du SJLO, Luigi Diaz à l’issue du match. « On prend deux essais et puis on s’enterre tout seul », confirmera son coéquipier Romain Arrieta.
« Relever la tête »
Pourtant, au retour des vestiaires, le vent tourne. Si la première mi-temps était girondine, la seconde est basque. Les locaux flirtent souvent avec l’en-but adverse. À peine entré en jeu, l’ailier Antoine Viudes court derrière le ballon près des poteaux mais il est retenu par l’ouvreur Jean-Baptiste Claverie. Le public réclame un essai de pénalité, ce sera un carton jaune et une simple pénalité. Piqués au vif, les Luziens se réveillent enfin et déploient leur jeu. Ils recollent au score. Gonzalo Vasquez puis Lucas Santamaria plantent un essai (21-20, 66e).
Mais cela ne suffira pas. À plusieurs reprises, l’arbitre sanctionne leur indiscipline. Ils encaissent trois pénalités et finissent le match à quatorze. « Je disais avant le match que la discipline ferait la différence. Ils font quelques erreurs clés dans leur camp, ce qui nous permet d’avoir les pénalités pour les laisser à distance », se réjouissait le coach du RCBA, Alban Rieger. Le SJLO plie mais ne compte surtout pas rompre. « On va travailler pour repartir et lever la tête », conclut le centre local Romain Arrieta.
Réactions
Antoine Viudes (ailier du SJLO) : « Au bout d’un quart d’heure, tout le monde a la tête en bas. On pense qu’on a déjà perdu le match alors qu’il nous reste trois quarts d’heure à jouer. On se réveille en début de deuxième mi-temps mais c’est déjà trop tard. Je pense que ce sont des matchs qui peuvent nous faire grandir. Ils ne comptent pas comptablement mais ils vont compter dans la tête sur la fin de saison. »
Alban Rieger (entraîneur du RCBA) : « C’est une super victoire. On savait qu’ils allaient être revanchards. On connaît leur système de jeu basé sur beaucoup de mouvements, on y était préparés. Nous aussi on a essayé de jouer et ça nous a souri. On s’attendait à ce qu’ils mettent beaucoup de volume de jeu dès le départ mais on a eu le ballon et on a fait du jeu. On a marqué sur nos moments forts et sur la fin du match, ça a payé d’avoir autant de points d’avance. »
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