Le test aura lieu du 24 juin au 14 juillet en Afrique du Sud lors de la coupe du Monde U20 : un ballon connecté viendra assister les arbitres. Bonne ou mauvaise idée ? Le sentiment de Richard Escot et de Joël Martin.
Selon World Rugby qui est à l’origine de ce test, le but est d’aider l’arbitre sur des «aspects courants mais difficiles des règles
» comme le lancer en touche ou l’en avant par exemple. Les arbitres sont déjà assistés par la vidéo et avec cette nouveauté attention à la dynamique du rugby prévient Richard Escot, grand reporter à l’équipe et auteur de l’Anthologie des Bleus paru chez Solar Editions
J’espère qu’on s’en servira à bon escient et pas systématiquement. Parce que l’arbitre, ça reste le maître du terrain, il ne faut pas que ça devienne une canne d’aveugle. Il faut que l’arbitre garde son plein droit et n’utilise ce ballon connecté, en tout cas les éléments qu’on lui fournira, qu’à sa demande. Il ne faut pas que ça soit, comme ça arrive aujourd’hui, un arbitre vidéo qui intervienne systématiquement parce que nous aurons des matchs qui vont durer 3h00 et je pense qu’on perdra cette dynamique, ce momentum qu’il y a dans le match. Moi, je crains que les matchs s’éternisent – Richard Escot
La question étant qui s’impose à qui ? Est-ce la technologie qui dit à l’arbitre « il y a faute » ou bien l’arbitre qui demande à la technologie de confirmer ou d’infirmer sa sensation ? Dans le cas du test ce n’est pas l’arbitre terrain qui recevra l’information précise Joël Martin de l’Union Nationale des Arbitres de Rugby
Dans le process qui va être utilisé, le flux direct sera envoyé au juge arbitre vidéo (NDLR le TMO). C’est lui qui va recevoir l’information et ce n’est pas l’arbitre, l’arbitre qui va continuer à arbitrer et c’est le TMO qui va recevoir l’information. Alors j’espère qu’on ne va pas être toujours en train d’appeler l’arbitre au milieu parce que quelquefois, c’est très long – Joël Martin
Dans ce contexte il faudra une même philosophie de jeu de la part de tous les arbitres de la rencontre, un même niveau de compétence et donc de formation estime Richard Escot
Je crois que ça va nécessiter que les arbitres vidéo, les TMO soient formés. Je pense qu’ils vont avoir désormais avec ce ballon connecté un rôle très important. Il va falloir séparer les fautes vénielles des fautes importantes. L’arbitre, pour moi, ce n’est pas un arbitre, c’est un directeur de jeu. Mon père, après avoir été joueur de rugby à La Rochelle, a été arbitre et il me disait toujours on doit diriger le jeu, on doit le sentir. On doit sentir quand on doit siffler. Et ce n’est pas toujours la faute qui dirige. C’est, la plupart du temps, le jugement de l’arbitre – Richard Escot
Et voilà bien toute la différence entre l’intelligence et l’intelligence artificielle. La seconde calcule quand la première ressent. Et si l’on veut garder un arbitrage ressenti, il faudra laisser aux objets connectés leur juste place : celle d’une assistance.
Ce post a été choisi par toute l’équipe unar.fr en ligne parce que ce dernier figurait dans les interfaces d’un blog consacré au thème « Arbitres de Rugby ». unar.fr est une plateforme d’information qui compile de multiples journaux publiés sur le net dont la thématique principale est « Arbitres de Rugby ». Ce post est rendu de la façon la plus complète qui soit. Si vous souhaitez apporter quelques explications concernant le sujet « Arbitres de Rugby », vous êtes libre de discuter avec notre rédaction. Sous peu, on lancera d’autres renseignements pertinents autour du sujet « Arbitres de Rugby ». Cela dit, visitez de façon régulière notre site.