Top 14 : tête de gondole du rugby au nord du Pays basque, l’Aviron Bayonnais retrouve son rendez-vous annuel au sud, à “San Sé”

Le rugby basque est divisé en deux catégories : ceux qui…

Le rugby basque est divisé en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Dans la version 2024 colorisée du western de Sergio Leone, l’arme serait bleue, la pelle rouge. L’Aviron Bayonnais a pris un coup d’avance sur son meilleur ennemi du Biarritz Olympique, en plein changement de propriétaires et à la lutte pour sa survie en Pro D2. Si les titres des années 2000 ont drainé notoriété et engouement derrière le club côtier, le stade Jean-Dauger, déjà assis sur une base populaire, est désormais l’endroit où il faut être chaque quinzaine au Pays basque.

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Il y a l’enjeu comptable, évident face à Toulon ce dimanche. Mais les Bayonnais ont aussi en tête de réparer l’impair de la saison passée. Leur défaite avait gâché la fête de la dernière délocalisation

Ce week-end fait exception. Camille Lopez et ses partenaires accueillent Toulon à Saint-Sébastien, ce dimanche à 21 h 05 en Top 14. Anoeta, épisode II. Quasiment un an après, ils retrouvent l’enceinte des footballeurs de la Real Sociedad. Avec un véritable enjeu puisqu’une victoire les propulserait dans le top 6, à six journées du verdict de fin de saison. Même s’ils parlent prioritairement du maintien, pas encore acquis, les joueurs ont bien noté l’intérêt de la rencontre. Ou plutôt, les intérêts.

« Dauger est une place magnifique que je n’échangerais pour rien au monde. Mais on va retrouver une atmosphère de phases finales, avec un grand stade »

Économique, festif et sportif

La délocalisation en comporte trois : l’aspect sportif pour les joueurs, le volet festif pour les supporters et l’opération économique pour les dirigeants. Car la Real Arena, c’est 40 000 spectateurs. Trois fois Jean-Dauger. Si le club ne souhaite pas dévoiler les chiffres, le bénéfice oscillait entre 500 000 et 800 000 euros la saison passée, malgré la défaite face à Pau (20-30). Picorer des pintxos et repartir vaut le coup. De l’autre côté de la frontière, cela a agacé les fédérations espagnole et basque de rugby, laissées de côté à l’heure de l’addition. Et pas consultées au moment de demander l’autorisation de jouer sur leur territoire. « La seule chose qu’on peut nous reprocher, c’est de ne pas avoir sollicité la fédération espagnole », a admis Philippe Tayeb sur les ondes de France Bleu Pays basque. La donne devrait changer à l’avenir.

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« La date choisie, un dimanche soir, en pleines vacances de Pâques, n’était pas la bonne je pense »

Complet l’an dernier, Anoeta ne sera pas loin de l’être ce dimanche, même si les équipes administratives ont éprouvé plus de difficultés à remplir le stade. Ces derniers jours, elles ont offert des invitations supplémentaires aux clubs de rugby et partenaires, triplé le quota de places réservées aux joueurs et bloqué la revente sur la bourse d’échange des supporters afin que les tickets soient cédés gratuitement. La proximité avec Pau avait aidé en 2023, car l’engouement reste très concentré au nord du Pays basque, comme le confirme Iñaki Rica, président de la fédération basque : « S’ils ont l’opportunité, les gens de Bilbao, de la Rioja ou de Madrid n’hésitent pas à venir dans une ville comme Saint-Sébastien, qui est un petit bijou, pour un week-end de Top 14. Mais la date choisie, un dimanche soir, en pleines vacances de Pâques, n’était pas la bonne je pense. Je n’ai pas reçu de demandes de la part des écoles de rugby ici. »

Un rendez-vous qui doit servir

Qu’importe. L’Aviron comptera sur ses supporters, si précieux à Jean-Dauger, imprenable depuis 28 rencontres de championnat. « Jouer ici, c’est une forme de récompense, insiste le manager Grégory Patat. Dauger est une place magnifique que je n’échangerais pour rien au monde. Mais on va retrouver une atmosphère de phases finales, avec un grand stade. Quand on aspire à grandir, c’est là où on veut aller. Ce rendez-vous servira sportivement à en préparer d’autres, j’espère. » L’ambition est à peine voilée.

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Celle des joueurs est aussi de rectifier le tir après la fête gâchée un an plus tôt face à la Section Paloise. Ils n’ont pas rechigné à revenir à Anoeta, bien au contraire. « Le faire une fois dans la saison, c’est bien, juge le demi de mêlée Guillaume Rouet. Pour le passionné de foot que je suis, jouer dans un stade comme celui-là, c’est toujours plaisant. » Le troisième ligne Baptiste Heguy ne dit pas mieux : « On joue rarement dans des stades fermés de 40 000 places ! C’est beaucoup plus grand, c’est impressionnant. C’est un match à part mais on joue quand même à la maison, on reste au Pays. » Celui des Basques, où l’Aviron tient aujourd’hui le flambeau.

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